Eh oui, le monde de la photo est un juste un grand village. Et comme dans tout village, dès que quelqu’un parle, tout le monde est au courant.
Donc, régulièrement, une petite brise souffle à mes fenêtres. Pas besoin de les entrouvrir, le message est pratiquement toujours le même :
« c’est la chérie du photographe, elle est toujours hyper avantagée », « Il n’y en a toujours que pour les mêmes », « il ne travaille plus que ses photos à elle »…
Bon, ça, c’est pour les brises les plus softs. Du coup, de temps à autres me vient l’envie de mettre les choses au point. En toute tranquillité bien sur, vu que c’est juste une petite brise surgie de nulle part.
Oui, Allusyah est la femme que j’aime. Ca, ce n’est pas une rumeur ni un potin.
Que l’on croit qu’elle est hyper avantagée de par cette position privilégiée, ca a tendance à me faire doucement sourire.
Je sors plus de photos d’elle que des autres modèles…
C’est vrai. Tout simplement parce qu‘elle fait beaucoup plus de séances que les autres, et dont beaucoup plus de séances à enjeux. Il y a évidemment quelques bonnes raisons à cela :
1.- Je partage ma vie avec une modèle qui partage la même passion que moi, la photographie. Elle est donc hyper réactive sur la plupart des projets. Un shooting en semaine, le week-end, la nuit, dans 48 heures ? Aucun problème. Sauter un repas, dormir dans la voiture ? Aucun problème. Toutes ces contraintes, je ne peux pas, ou très rarement- les imposer à une modèle extérieure. Beaucoup doivent s’organiser pour faire garder les enfants, ou trouver un créneau libre avec leur employeur.
Moralité : Allusyah, en tant qu’assistante et compagne partage a exactement le même planning que moi, et, sauf cas exceptionnels, est toujours disponible dans mes créneaux de shooting.
2.- Je partage ma vie avec une modèle qui possède une garde-robe extrêmement bien fournie. Vêtements, lingeries coordonnées de tous styles, chaussures et bottes, accessoires, bijoux idem… Allusyah peut proposer des parures vestimentaires complètes dans les styles dark, vintage, burlesque, steampunk, classique… Je rappelle, inutilement car il n’y a pas de grincheux sur la place toulousaine, que ses tenues lui appartiennent et ne sont pas payées par le Studio LaGuarda France. Les quelques tenues et accessoires qu’achète le Studio sont destinés aux modèles travaillant avec nous.
Moralité : oui, c’est plus facile pour un photographe avec peu de moyens comme moi de travailler avec quelqu’un qui prend en charge le stylisme et des tenues complètes dans les principaux domaines d’inspiration sur lesquels il travaille.
3.- Je partage ma vie avec une modèle qui s’investit dans le Studio et dans notre vie de couple. Je ne vois donc pas de raison objective à la faire passer systématiquement après tout le monde. Elle ne fait pas toutes les couvertures de calendrier, tous les travaux rémunérés, toutes les publications, mais oui, bien sur, elle en fait. De la même façon, sur mes univers Classic Fétiche Art (lingerie, bas, talons), elle est omni présente car la seule actuellement à posséder des tonnes de tenues complètes de marques reconnues.
Moralité : quand je vois comment ça se passe ailleurs, je ne risque pas de culpabiliser là-dessus.
La vie d’assistante/compagne n’est pas un long fleuve tranquille…
Partager la même passion et s’investir dans le studio, ca signifie souvent beaucoup d’énergie dépensée, beaucoup de fatigue et de stress, le soir, les week-ends, les jours fériés. Ca signifie aussi assurer dans l’urgence quand une modèle s’est désisté.
Partager la même passion a un coût. Les vêtements, lingeries et chaussures d’Allusyah ne sont pas achetés par le studio. Nouvelles tenues, mais aussi remplacement des bas filés, chaussures abîmées, accessoires cassés… Même en solde, même avec de bons plans, ce budget reste conséquent.
Travailler plus que les autres, cela signifie aussi avoir plus de séances en retard. A ce jour, Allusyah possède plus de 50 séances non traitées.
Partager la même passion, cela pourrait signifier aussi subir la jalousie et la mesquinerie de certains et certaines, mais heureusement, cela n’existe pas dans le pseudo milieu de la photo.
La moralité de tout ça…
Pour ceux et celles qui la connaissent vraiment, Allusyah est quelqu’un de gentil, compétent et passionné. Elle n’intrigue pas pour évincer certaines, ou pour récupérer toutes les séances à enjeux qui arrivent au studio, ou pour se faire financer sa garde-robe par le studio.
La moralité de tout ça ? Je ne demande pas qu’on l’encense, je demande simplement à ce qu’on lui foute la paix, qu’on nous foute la paix et qu’on nous laisse travailler.